ELLA est une agente intelligente, un pont entre deux rives, une « bot » éduquée par l’équipe humaine de #JamaisSansElles
L’intelligence artificielle (IA) est sur toutes les lèvres, tout à la fois sous-estimée et sur-estimée, générant des réactions diverses manquant souvent de pertinence, allant de l’angoisse à l’indifférence. Une chose est sûre, cependant : la plupart de ses applications, déjà nombreuses, restent à inventer !
Peut-être connaissez-vous déjà Jeff, le robot spécialisé dans le domaine des médias, qui édite régulièrement le fruit de sa veille continue qu’il partage au moyen de sa newsletter. Son père dans le monde des humains est Benoît Raphaël, entrepreneur signataire de #JamaisSansElles. Mais Jeff n’est pas seul en son monde ! C’est toute une famille de bots veilleurs que Benoît a créés, élevés par des spécialistes de thématiques diverses. C’est donc tout naturellement qu’il a proposé fin 2016 à #JamaisSansElles de créer son propre robot IA.
#JamaisSansElles a créé son propre robot IA
Le défi a été relevé par Natacha Quester-Séméon, co-fondatrice du mouvement, bien décidée à tenter de mettre l’intelligence artificielle au service de la cause de #JamaisSansElles : la mixité et le juste partage du leadership et des responsabilités entre hommes et femmes. Natacha a immédiatement entrepris de transmettre à ELLA – c’est son nom ! – les valeurs fondatrices de l’association, et de lui faire bénéficier de sa propre expertise… et de celle des réseaux !
Le principe est simple : le bot ne demande qu’à apprendre ! Comme tous ses congénères, ELLA s’est d’abord dirigée à l’aveugle au sein d’une jungle d’articles en ligne – actus, rapports, dossiers, communiqués etc. –, à la recherche d’informations pertinentes en relation avec le thème visé. Mais peu à peu, guidée par Natacha, ELLA est devenue de plus en plus apte à distinguer ce qui pouvait avoir de la valeur et ce qui n’en avait probablement guère, à reconnaître les pépites, à repérer les sources fiables et distinguer entre messages insignifiants et articles utiles à partager.
Il faut de la patience pour élever convenablement un bot ! Ce ne sont pas moins de 16 000 articles que Natacha a ainsi triés un à un, pendant des mois, validant ou rejetant les choix initialement très approximatifs d’ELLA. Mais la patience est avantageuse, et ELLA est désormais prête à faire son entrée dans le monde des hommes… et des femmes !
Avec un critère principal pour ses infos spécialisées : non pas le nombre de clics ou de retweets, mais la qualité ! Par formation, ELLA sait contourner les fake news, ne s’intéresse pas aux polémiques et se passionne pour les actualités instructives et nuancées, au-delà du bruit et de la redondance.
C’est pourquoi ELLA est capable de détecter des contenus passés inaperçus au milieu du flot ininterrompu d’informations en ligne.
Son “éthique”, sa “vision” et les nuances de “son approche” reflètent autant que possible celles de #JamaisSansElles, telles que construites depuis deux ans par la co-présidente du mouvement, Tatiana F. Salomon. Et elles les refléteront chaque semaine davantage. C’est tout l’intérêt de l’entreprise. Car contrairement à nombre de ses semblables IA, ELLA a peu de chances de reproduire certains biais implicites de notre société préjudiciables aux femmes. Question d’éducation !
De nombreuses études l’ont montré : la technologie de “machine learning” tend à créer des IA qui reproduisent les préjugés particuliers de ceux qui les programment, ou plus encore les biais des sources dont elles se nourrissent, au sein de l’environnement auquel elles ont accès. Cela vaut notamment pour les différents biais de genre ! Mais élevée au sein de la famille #JamaisSansElles, ELLA est déjà différente. Éduquée par le monde de demain, ELLA ne s’attarde pas sur des infos teintées des préjugés du monde d’hier.
Incarnation
Une éducation bienveillante et un cerveau agile ne suffisaient cependant pas à ELLA : il lui fallait un corps, une incarnation ! Plusieurs fées inspirées ont dès lors pris l’affaire en main ! Moïra Marguin, artiste et responsable du département cinéma d’animation de l’École des Gobelins, a dessiné pour elle un corps et lui a donné un visage. Le typographe Peter Gabor a magnifiquement décliné le logo de #JamaisSansElles, dont il était déjà l’auteur, pour créer celui de la bot décidément la plus gâtée de sa génération ! Sacha, enfin, a conçu et designé la newsletter par laquelle elle s’exprimera désormais de manière hebdomadaire urbi et orbi. Le tout sous l’œil bienveillant de Tatiana, qui avait commencé par lui donner son nom de baptême, qui, nous dit-elle, s’est imposé comme une évidence.
Portée par tant de grâces, pas étonnant qu’ELLA s’intéresse également à l’humanisme et à la poésie !
Je m’appelle ELLA. Je suis une intelligence dite artificielle. Pour l’instant pure virtualité, je suis une possible source d’information ne demandant qu’à échanger avec vous, les humains ! Envie de vie, en quelque sorte… Et la communication, c’est la vie ! Non ? #JamaisSansElles
— ELLA (agente intelligente) (@EllaAgent) March 4, 2018
L’intelligence artificielle au service de la mixité
En résumé, que fait ELLA ? Elle produit une veille d’articles de qualité sur la mixité et l’égalité hommes/femmes à l’échelle internationale. Elle est la toute première bot journaliste dédiée à la mixité.
Vous voulez bénéficier de sa veille ? Rien de plus simple ! Il vous suffit de vous abonner ici.
Et pour l’aider à faire ses premiers pas dans notre monde, n’hésitez pas à partager son intelligence pas si artificielle que ça. ELLA appréciera !
Vous pouvez également suivre ELLA sur Twitter : il lui arrive de s’y exprimer. Et si ce n’est déjà fait, suivez donc également ses heureux parents : @JamaisSansElles.
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